Mercredi 28 février 2024, 19h, Bourse du Travail
(salle Eugène HENAFF, 3 rue du Château d’eau, 75010 Paris)
Il y a un an, le 27 février 2023, Emmanuel Macron annonçait depuis l’Élysée vouloir réformer le statut des bases militaires françaises permanentes en Afrique afin, disait-il, de tenir compte des « bouleversements » et « transformations profondes » auxquels la France était confrontée sur le continent. Entre temps, le coup d’État au Niger a rebattu les cartes et l’exécutif semble hésiter. Mais que ce projet de réforme aboutisse ou non, nous ne nous en satisferons pas. En quelques décennies, les justifications officielles successives au maillage militaire français en Afrique ont progressivement anesthésié tout débat public. Alors que s’impose l’idée d’une présence « naturelle » et indépassable de nos armées sur ce continent, nous disons à l’inverse :
 
« Armée française, hors d’Afrique ! »
 
En l’espace de quelques mois, après le Mali et le Burkina Faso, le Niger est le troisième pays à avoir exigé le départ de l’armée française, en dépit des menaces et des représailles de la diplomatie française. Quoiqu’on pense des nouveaux gouvernements à la tête de ces États, il est incontestable que l’exigence d’en finir avec l’ingérence française est partagée par les citoyens et citoyennes des pays africains, qui aspirent à une véritable souveraineté et une vraie autonomie. Au Tchad, dernier pays sahélien dans lequel des forces françaises sont présentes en nombre, les voix de l’opposition démocratique se font également entendre, malgré les risques qu’elles encourent, pour demander le retrait de l’armée française qui soutient la dictature du fils Déby après avoir soutenu celle du père.
 
Dans les autres pays où la France conserve une base permanente (Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Djibouti) mais également dans les pays voisins, ces mêmes exigences sont portées par un large arc de forces politiques, syndicales ou associatives. Comme elles, nous affirmons qu’il est temps :
  • que les bases militaires françaises soient purement et simplement démantelées,
  • que les opérations et les ingérences extérieures prennent fin,
  • que la coopération militaire et policière avec les régimes autoritaires cesse
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Venez nombreuses et nombreux au meeting unitaire
le mercredi 28 février 2024 à 19h à la Bourse du Travail de Paris :
Éclairage de chercheur-ses et journalistes, témoignages de militant-es.
 
 
Le retrait de l’armée française d’Afrique ne sera certes pas suffisant pour que le continent se dégage des multiples formes de domination que lui imposent notre pays, l’Occident en général et ses concurrents impérialistes : nos organisations sont pleinement engagées dans de multiples formes de solidarité avec les mouvements sociaux sur place et dans des mobilisations contre le franc CFA, la dette, les accords de libre-échange, le pillage par les multinationales et l’évasion fiscale, les politiques migratoires criminelles, etc. Mais un agenda de retrait militaire total serait un pas concret en direction d’une véritable décolonisation.
 
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Premiers signataires : ATTAC, Cases Rebelles, CADTM France, CEDETIM, CGT, Coalition internationale des sans papiers et des migrant.es, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, Confédération Paysanne, CORENS/CIBELE, CRID, DIEL, EELV – Commission Paix et Désarmement, Ensemble!, FASTI, FIDL, FSU, LP UMOJA, Mouvement pour une Alternative non Violente, MRAP, Mwasi, NPA, PCF, PEPS, Poing Levé, Rejoignons-Nous, Révolution Permanente, RITIMO, Sawtche, Survie, Union Syndicale Solidaires.
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